L’intérêt pour la future station thermale grandit en 1604 avec la découverte d’une nouvelle source chaude. Des traités sur les eaux de La Bourboule sont publiés en 1670, puis en 1734. Ces bains semblent acquérir une renommée locale : ‘La Borbola’ prend le nom de ‘Bains de Murat-Le-Quaire’ au XVIIème siècle.
L’urbanisation de la future station thermale commence au début du XIXème siècle, en 1821. La ville s’étire de part et d’autre de son axe central : la Dordogne.
Voici quelques monuments emblématiques de La Bourboule, liés à son activité thermale :
> L’établissement Choussy
L’établissement est construit en 1821 par Jacques-Guillaume Lacoste, à l’emplacement de la première maison de bains de La Bourboule. Ces bains et leurs sources sont rachetés en 1828 par Guillaume-Gabriel Choussy. La famille Choussy donnera toute son importance, et son nom, à l’établissement.
Le matériau utilisé est le tuf, dit pierre de La Bugette.
> Les Grands Thermes
En 1875, la Compagnie des Eaux minérales de La Bourboule s’engage à construire un édifice thermal à l’échelle de celui du Mont-Dore. Le projet est confié à Agis Ledru, architecte clermontois. Ouverture au public en 1879.
Les matériaux utilisés sont le tuf, dit pierre de La Bugette, la trachyte et l’andésite. L’édifice est coiffé de quatre petits dômes aux angles et d’un plus important sur l’entrée nord.
> Le Casino Chardon
Cet édifice majestueux est le résultat de plusieurs campagnes de construction. L’aile gauche (partie la plus ancienne) date de 1892.
Les travaux d’extension commencent en 1928 : la symétrie est respectée, un balcon qui repose sur des colonnes s’ajoute sur toute la longueur, les élévations sont décorées de mosaïques rehaussées d’or à motifs floraux.
L’actuelle salle des machines à sous est la pièce d’origine la mieux conservée : décors stuqués, chapiteaux de colonnes, pilastres … représentant des motifs d’inspiration du XVIIème siècle.
Dans le grand hall, deux coupoles sur pendentif couvrent l’important volume de l’entrée et de la mezzanine. De style art déco, le décor géométrique rappelle par endroit une calligraphie orientale. Inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 2016.
> L’Hôtel de Ville
Cet ancien casino des Thermes (1891) dit des Cariatides, en référence aux déesses grecques qui portent le balcon et la façade, abrite la mairie, l’office de tourisme, la poste et le théâtre. il se caractérise par des tours à l’italienne et une couverture en tuiles bicolores.
A l’intérieur, l’escalier d’honneur, en fonte, repose un jeu complexe de piliers en trachy-andésite et d’arcs en anse de panier. Les frontons des portes du palier de l’étage, très ornés, sont surmontés d’un ensemble de dessus de portes peints sur toile de 1893.
> Le Kiosque à musique au Square Joffre
Installé à l’origine dans le parc Fenestre à la fin du XIXème siècle. Au XXème siècle le kiosque est démonté et remonté en mai 1920 sous la direction de l’architecte Louis Jarrier. Rénovation vers 1990.
> La Résidence Métropole
Construit de 1891 à 1895 par l’architecte clermontois Jean-Joseph Teillard. Dès son ouverture, il est considéré comme un grand hôtel de luxe, il accueille une clientèle fortunée. Façade en tuf, pierre de la Bugette, trachyte, andésite, crépi moucheté et enduit d’imitation. Façade animée par un jeu de ressauts, différentes formes d’ouverture et des jeux de polychromies et de matières.
> L’ancienne pâtisserie Rozier
Construite en 1920 par l’architecte clermontois Louis Jarrier. Au rez-de-chaussée, se trouvait une pâtisserie et un salon de thé ; à l’étage, un salon de danse avec tribune pour un orchestre, ouvrant sur une loggia. Grande diversité de matériaux. Façade style Art déco. Inscrite aux monuments historiques depuis 2001.
Pratique:
Un parcours de découverte de La Bourboule est disponible au dos du plan de la ville. Disponible à l’Office de Tourisme. Parcours libre dans la ville.