Église dédiée à Saint-Bonnet, construite en lave tachetée de roux, extraite de carrières des environs. Son lourd clocher carré, de 1828, abrite une cloche classée datant de 1561. La toiture a été refaite en 1956 en bardeaux de châtaignier.
D’énormes contreforts épaulent les murs extérieurs qu’égayent quelques modillons romans.(…)
Église dédiée à Saint-Bonnet, construite en lave tachetée de roux, extraite de carrières des environs. Son lourd clocher carré, de 1828, abrite une cloche classée datant de 1561. La toiture a été refaite en 1956 en bardeaux de châtaignier.
D’énormes contreforts épaulent les murs extérieurs qu’égayent quelques modillons romans. La porte sud ainsi que quelques contreforts appartiennent au XIVe siècle. La ferronnerie de la porte, le verrou et la serrure sont d’époque. A l’intérieur, une seule nef de quatre travées étonne par sa largeur. Les colonnettes engagées dans le mur de la nef indiquent la fin du XIIIe siècle. Les bases ont le même profil que celles de la cathédrale de Clermont-Ferrand. Le cœur se termine par un mur droit percé de trois fenêtres hautes. Celle du milieu est géminée. Les deux autres sont à lancettes comme celle de la nef.
La voute est en croisées d’ogives peu accusées. Les arcs doubleaux s’achèvent sur des colonnes tronquées à l’extrémité desquelles grimacent des consoles à figure humaine. A l’intérieur encore, le bénitier du XIVe siècle, posé sur un chapiteau roman, le baptistère avec son inscription indéchiffrable, la chaire, œuvre d’un artisan de Besse et la vierge en bois qui domine.
Durant tout le Moyen-Age et jusqu’à la révolution, le culte de Notre-Dame est très à l’honneur et dépasse les limites de la région. Tandis que jusqu’au XIVe siècle les bâtiments ruinés de Vassivière n’évoquaient qu’un vague souvenir, c’est à Chastreix qu’accoueraient de toutes parts les fervents de Marie.
Pendant la révolution, sa statue, une vierge noire, fut cachée dans un rucher d’abeilles. Lorsqu’elle fut réinstallée, pansée de ses blessures, elle ne retrouva pas son ancienne fréquentation. Les paroissiens restaient cependant attachés à leur Madone. Cela se vit bien, quand, envoyée au XIXe pour être restaurée, son retour fut triomphal. Les fidèles, cierges en main, les jeunes gens fusil au bras, l’attendaient.
Cette église abritait une des plus belles vierges romanes, hélas volée en 1985. Elle avait une très grande ressemblance avec la vierge de Montserrat (en Espagne).